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Cohabiter entre générations : un acte solidaire

par | 30 juin 2020 | Gestion Patrimoniale | 0 commentaires

La cohabitation intergénérationnelle solidaire : une solution aux difficultés de logement des jeunes et à la solitude des seniors. La cohabitation intergénérationnelle solidaire permet à des seniors de louer ou de sous-louer à des jeunes une partie de leur logement en échange d’une contrepartie financière modeste ainsi que, le cas échéant, de la réalisation de […]

La cohabitation intergénérationnelle solidaire : une solution aux difficultés de logement des jeunes et à la solitude des seniors.

La cohabitation intergénérationnelle solidaire permet à des seniors de louer ou de sous-louer à des jeunes une partie de leur logement en échange d’une contrepartie financière modeste ainsi que, le cas échéant, de la réalisation de menus services. La loi ELAN, dans son article 117, est venue apporter un cadre juridique via le contrat de cohabitation intergénérationnel solidaire (CIS). De plus, une charte précisant le cadre général et les modalités pratiques de ce mode de cohabitation est entrée en vigueur le 15 janvier 2020.

LES MOTIVATIONS

Pourquoi avoir recours à la cohabitation intergénérationnelle ?
« D’un côté, on a un senior qui souffre de la solitude ou qui a besoin de plus de lien social », explique Joachim PASQUET, directeur de Cohabitation solidaire intergénérationnelle (CoSI), réseau d’une quarantaine d’associations sur toute la France qui proposent d’organiser la cohabitation intergénérationnelle. « Quant au jeune, cette formule lui permet de bénéficier d’un logement à moindre coût, souvent plus confortable qu’un petit studio ».

Pour Typhaine de PENFENTENYO, fondatrice du réseau ensemble2générations qui œuvre en France, mais aussi au Japon et au Canada, « l’objectif numéro 1 est de répondre à la solitude des seniors et des jeunes. Cela permet également aux étudiants d’aller jusqu’au bout de leur cursus puisqu’ils ne sont pas obligés de travailler pour payer un loyer. Opter pour la cohabitation intergénérationnelle fait reculer l’âge d’entrée en maison de retraite, voire représente une alternative. Cet été,deux seniors qui étaient dans un établissement pour personnes âgées ont pu
retourner chez elles à la condition d’accueillir un étudiant. »

Les seniors peuvent également y trouver un intérêt financier. Des baisses de revenus, liées le plus souvent à la retraite ou au décès du conjoint, peuvent compromettre la possibilité de continuer à vivre dans leur domicile. Enfin, participer à un acte solidaire peut être une motivation pour les deux parties.

LES CONDITIONS

La cohabitation intergénérationnelle solidaire est soumise à plusieurs conditions. Les accueillants doivent obligatoirement avoir plus de 60 ans, les accueillis entre 16 ans et moins de 30 ans. Lorsque le senior est locataire, il doit informer préalablement le bailleur de son intention de sous-louer une partie de son logement, sans que le bailleur puisse s’y opposer. Concernant la chambre mise à disposition, le directeur du réseau CoSI précise qu’« elle doit être équipée au moins d’un placard, d’un bureau, d’une chaise et d’un lit. La charte prévoit que les locaux loués ou sous-loués doivent être en bon état d’usage, ne présentent aucun risque manifeste pour la sécurité physique et la santé et offrent des conditions d’hygiène et de confort exigées pour une affection à un usage d’habitation. » Enfin, l’accès aux espaces partagés (cuisine,salle de bains) est libre.

LE CONTRAT

La durée, la contrepartie, notamment financière, les modalités de la cohabitation et les engagements réciproques sont librement convenues entre les parties dans le cadre du CIS. « La contrepartie financière doit être significativement en deça des prix du marché locatif pratiqués au niveau local », précise Joachim PASQUET. « Cela dépend également du type et de la localisation du bien. »

La charte, cosignée par les seniors et les jeunes, indique notamment que la réalisation de « menus services » doit être sans but lucratif et dans des conditions de non-subordination. De plus, le jeune ne peut en aucun cas se substituer à une aide à domicile. « Changer une ampoule, chercher des médicaments, voilà des petits services que le jeune peut rendre », explique Typhaine de PENFENTENYO. Enfin, lorsque l’une des deux parties décide de mettre fin au contrat, le délai de préavis applicable est d’un mois.

TROUVER UN COHABITANT

Il existe des associations qui sont spécialisées dans la cohabitation intergénérationnelle solidaire. Sur la base des dossiers envoyés par les seniors et les jeunes, l’association se charge de sélectionner les candidats, de mettre en place des binômes qui fonctionneront en identifiant bien les attentes et besoins de chaque partie ainsi que les centres d’intérêt communs. Elle vérifie la décence des logements proposés, aide à la rédaction du CIS et à la réalisation de l’état des lieux. Une fois la cohabitation mise en place, l’association assure un suivi et reste à l’écoute de chaque partie pour résoudre les éventuels problèmes. Et ce, contre des frais d’adhésion, de dossier et de suivi raisonnables. Le réseau ensemble2générations (1) couvre toute l’Ile-de-France et 32 villes en Province. Quant au réseau CoSI (2), il intervient, en région parisienne, via l’association le Pari Solidaire IDF (3) et une quarantaine de structures dans le reste de la France métropolitaine et les DOM TOM.

Chaque réseau propose différentes formules avec plus ou moins de présence, de petits services rendus, de contrepartie financière modeste. Cependant, c’est le jeune et le senior qui déterminent les termes du contrat en fonction des attentes de chacun ainsi que des disponibilités du jeune et du type de services qu’il souhaite rendre. 1/3 des personnes âgées de plus de 60 ans est concerné par la solitude. (Source CREDOC)

Nos adhérents témoignent

Nathalie LEDERMAN qui a mis en place pour sa mère une alternative à la cohabitation intergénérationnelle solidaire. Cette solution n’est pas encadrée
juridiquement.

« Suite au décès de mon père, ma mère, bien qu’encore très autonome, était angoissée à l’idée d’être seule, surtout la nuit. Pendant la journée, une aide à domicile vient l’aider, mais nous n’avons pas les moyens d’embaucher une personne pour le soir. J’ai alors pensé à la solution qui consiste à héberger un étudiant. En faisant des recherches sur internet, j’ai pris connaissance de la plateforme Roomlala qui met en relation propriétaires et locataires pour la location de chambres chez l’habitant. Après plusieurs entretiens, mon choix s’est porté sur une étudiante en littérature française de la Sorbonne qui est nourrie et logée et qui, en contrepartie, prend ses repas avec ma mère et dort à la maison tous les jours. Elle peut rendre également de petits services comme faire des courses ou aider à la cuisine. Bien évidemment, si elle veut sortir le soir ou prendre des vacances, avec mes sœurs, nous nous organisons. Cela fait 3 ans que Katia habite chez ma mère et j’en suis très satisfaite. »

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